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Bien que cet article – qui vous présente la visite d’une usine de tri de vêtements – ait été écrit en 2019, il est loin d’être obsolète. Nous le republions aujourd’hui car il éclaire sur la réalité des dons de vêtements dans les bennes textiles.
Comment fonctionne une usine Le Relais ?
Le Relais est un réseau d’entreprises qui agit depuis plus de 30 ans pour la réinsertion des personnes en situation d’exclusion. Elle est membre d’Emmaüs France et l’Inter Réseau de la Fibre Solidaire. C’est aujourd’hui le premier opérateur de collecte et valorisation textile en France.
L’objectif économique du Relais n’est pas de faire du profit, mais plutôt d’aider le plus de monde possible à se réinsérer dans le monde du travail. On l’appelle entreprise à but « socio-économique ».
Le Relais est une entreprise sociale : les employés sont quasiment tous en réinsertion, travaillant au maximum 3 ans dans l’entreprise avant de trouver leur voie. Cette période leur garantit un salaire, un travail et un accompagnement personnalisé.
Usine de collecte de tri de vêtements
Grâce à l’association lyonnaise mouvement de palier, je me suis inscrite mi-avril 2019 pour visiter une usine Le Relais, celle de Pélussin plus précisément. Le Relais est une entreprise dont on voit les bornes de collecte textile un peu partout, dans lesquels on peut déposer tout ce qu’on n’utilise plus (des chaussures aux culottes en passant par les doudous).
L’histoire commence dans des sacs. Des tonnes et des tonnes de sacs (15 tonnes/jour dans cette usine qui s’occupe du Rhône, de l’Isère et de l’Ain, 120 000/an en France), récupérés dans des camions et apportés à l’usine. Sur place, ils sont « craqués » par 3 personnes, exerçant un métier très physique (ils portent 5 tonnes chacun par jour !). Les produits tombent sur le tapis roulant et arrivent entre les mains des femmes. Elles sont une dizaine à trier, chacune chargée d’une catégorie précise (qui varie selon les jours, le début du tapis étant bien plus fatiguant que la fin).
Jean, manteau, laine, chaussure, synthétique… Les plus expérimentées reconnaissent la matière au toucher. Très vives, elles saisissent le produit et le lancent dans son bac adapté, de l’autre côté du tapis. Il y a par exemple un bac avec les vêtements en bon état, un avec les jeans, un autre avec les matières 100% coton, un avec le cuir…
Vous souhaitez maitriser les différentes matières textiles ? Nous avons un atelier dédié sur le sujet : l’atelier des matières textiles.
Que deviennent les vêtements déposés dans les bennes ?
55% sont exportés en Afrique
26% sont transformés en isolant (les vêtements en 100% coton)
6% sont utilisés pour des chiffons
5% à 6% sont considérés en suffisamment bon état pour être revendus dans les boutiques Ding Fring.
5% sont laissés à la commune comme déchets (donc brûlé ou enfoui).
2 à 5% sont brûlés en cimenterie (principalement le synthétique)
Le relais donne certains vêtements techniques pour les personnes les plus démunies (doudounes, manteaux…) : cela représente 0,1% des dons.
Valoriser ses vêtements usagés
Les professionnels qui le souhaitent peuvent acheter des ballots au Relais pour faire de l’upcycling, par exemple. Il suffit de les contacter, mais l’achat se fait par ballot entier. Cela représente 0,7% des vêtements récoltés.
Pour beaucoup, le fait que Le Relais revende une bonne partie de ce qu’ils récoltent gratuitement est très choquant. Nombreux sont ceux qui pensent que les vêtements devraient être donnés à ceux qui sont dans le besoin, notamment les SDF.
Chaque année, Le Relais récolte 120 000 tonnes de vêtements, chaussures etc, alors qu’il y a 300 000 SDF, et 2,3 millions de français en précarité extrême. Si on donnait tous les vêtements récoltés à ces millions de français, cela correspondrait à 52kg de vêtement par personne ! Et qui paierait les personnes qui travaillent chez Le Relais ?
La vente leur permet de faire travailler 2 200 personnes en réinsertion, qui trouvent ensuite facilement du travail.
Tout n’est pas rose : les textiles envoyés en Afrique inondent le marché local, ayant un impact fort sur leur culture textile qui en est dégradée.
Mais pour moi, ce problème vient plus de la quantité de produits que nous ne portons plus : si on ne les donne pas, on les jette. Dans ce cas là, ils sont enfouis ou incinérés à 100%, ce qui n’est pas non plus une solution. L’idéal, c’est vraiment de moins produire et moins consommer !
On peut aussi se questionner sur notre rapport aux vêtements : pourquoi donne t-on autant ? Les prix très bas de la fast-fashion favorisent un renouvellement permanent de notre garde-robe. Mais pourquoi existe t-il de telles disparités de prix dans la mode ? Pour en savoir plus, nous avons créé un atelier dédié à la construction du prix de vente d’un vêtement.
Mais vous l’aurez compris, le plus important est de réduire notre consommation, qui engendre toujours plus de déchets. Si vous souhaitez sensibiliser vos collaborateurs à la réduction des déchets textiles (mais pas que ! ), profitez de la Semaine Européenne de Réduction des Déchets qui a lieu chaque année courant novembre, un temps fort incontournable du calendrier RSE.
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