Cet article « zéro déchet au quotidien » a été initialement posté en février 2021

Cela fait 4 ans que je suis zéro déchet, suite à une prise de conscience écologique soudaine à Berlin. A l’époque, cela me paraissait insurmontable et aujourd’hui, je ne m’imagine même plus revenir en arrière !

En 4 ans, comment ai-je évolué dans ma démarche ? Ai-je gardé toutes mes habitudes ? En ai-je arrêté d’autres ? Quelle influence le zéro déchet a eu sur ma vie ?  Je réponds à tout dans cet article !

Vous pouvez retrouver mon précédent bilan après un an de zéro déchet sur cet article et celui sur 6 ans de démarche zéro déchet dans cet article.

Zéro déchet au quotidien : une remise en question professionnelle

La plus grosse influence sur ma vie a été de changer de métier, pour mieux faire correspondre mes valeurs personnelles avec celle de mon entreprise. J’ai créé ma propre entreprise, en lien avec le zéro déchet ! Ethic2hand (aujourd’hui clôture) a pour vocation de faciliter l’achat de produits de seconde main ou de fin de collections éthiques, et Chouette Impact démocratise les réflexes éco-responsables à travers des ateliers ludiques pour les entreprises et des team buildings écologiques. Dans les 2 cas, mon objectif est d’accompagner les gens à avoir le moins d’impact possible. Et je me sens bien plus heureuse au quotidien !

Les magasins zéro déchet : l’offre de vrac

Il y a 4 ans, j’ai entamé ma démarche zéro déchet du jour au lendemain, facilitée par le déménagement dans une ville inconnue (de Berlin à Lyon). À la place de repérer les supermarchés, j’ai trouvé les épiceries en vrac. J’ai vite découvert la fromagerie la plus proche de chez moi, et le marché de producteurs. Tout était assez loin, entre 10mn et 20mn de vélo, mais avec une organisation bien rodée, ça ne me dérangeait pas.

Aujourd’hui, l’offre de vrac à Lyon a été multipliée par 5, au minimum (à l’époque où je me suis installée, il n’y avait que 2 épiceries sur toute la ville). On trouve des magasins en vrac dans quasiment tous les quartiers, on peut également se faire livrer très facilement. Ça facilite beaucoup la vie : s’il me manque quelque chose, je sais que je vais croiser un magasin en vrac sur l’un de mes trajets.

Zéro déchet au quotidien : les habitudes

Parmi les avancées par rapport au dernier article, il y en a pas mal :

J’ai adopté un lombricompost, peu de temps après la rédaction du dernier article. C’est beaucoup plus facile pour jeter ses épluchures (pas besoin d’attendre l’ouverture du compost collectif), par contre nous faisons face à une invasion de moucherons depuis le 2ème confinement. Une problématique qui donne envie de tout arrêter, alors que tout s’était très bien passé pendant 2 ans. Mais on tient !

Je suis passée aux serviettes hygiéniques et mouchoirs en tissu, que je lave régulièrement. Au final, cette habitude n’a pas été difficile à prendre.

Zéro déchet au quotidien : les concessions

Il y a également des points sur lesquels je suis revenue en arrière. J’ai abandonné mon fameux « sac à sac » (un sac dans lequel je mettais beaucoup de sacs en tissu, quand j’ai commencé la démarche, et que j’emmenais partout avec moi), ce qui fait que j’oublie très souvent d’avoir un sac. Je me prends beaucoup moins la tête qu’avant : au début de ma démarche, je n’aurai rien acheté par frustration contre moi-même, aujourd’hui j’accepte le sac en kraft, qui va finir dans le lombricompost (ça reste très anecdotique, à peine 2 ou 3 fois par mois).

J’ai également abandonné le dentifrice solide, vraiment pas agréable et qui me laissait une mauvaise haleine. J’arrête de garder tous les bocaux que je vois, on en a beaucoup trop dans nos placards.

Prise de recul sur la démarche zéro déchet

Globalement, j’ai surtout beaucoup de recul par rapport à la démarche zéro déchet. Je continue à y croire très fort, mais je sais que ça n’est pas du tout suffisant, et une goutte d’eau par rapport à l’impact de la viande, de l’avion ou de la voiture. C’est plutôt sur ces sujets là que je fais de gros efforts : je me limite à un ou 2 repas carné par semaine (ce qui est beaucoup plus facile sans restaurant ni bar), et je n’ai pas pris l’avion depuis 2018 (également beaucoup plus facile en période de pandémie). Nos vacances sont maintenant à vélo, et j’essaie de prendre la voiture le moins possible. Je m’énerve beaucoup moins lorsque je suis entourée de personnes qui ne sont pas dans une démarche environnementale, surtout quand je suis avec ma famille qui prend systématiquement sacs en plastique et en kraft. Après des disputes d’anthologie, je me suis rendue compte qu’avoir des bonnes relations avec eux étaient plus importante que leur démarche écologique.

Et surtout, comme à l’époque, je ne suis pas passée au « tout maison ». Faire mes cosmétiques et mes produits ménagers maison ne m’intéresse pas. L’offre de vrac sur ces produits est tellement importante que je me contente d’apporter mes contenants au magasin et de les remplir, ou d’acheter mes savons et shampoings solides directement réalisés. L’adoption de la démarche zéro déchet change déjà tellement d’habitude que je ne me force pas à faire ce que je ne souhaite pas faire.

Conclusion

En bref, cette démarche a transformé toute ma vie et mon quotidien. Un tsunami qui s’est fait à son rythme, mais je ne me vois plus du tout revenir en arrière. Les valeurs d’écologie sont maintenant profondément ancrées en moi, et dictent la plupart de mes choix et mes décisions. Je suis très heureuse et épanouie, et me sent à ma place, même si c’est loin d’être facile tous les jours ! Et vous, avez-vous adopté ce mode de vie ? Avez-vous des questions ?

Pour aller plus loin

La démarche zéro déchet n’est pas si simple à mettre en place au début. Pour aider le maximum de personnes à passer à l’action, j’ai créé l’atelier zéro déchet qui permet de voir toutes les alternatives à nos déchets les plus courants, et comment les adopter facilement.

Pendant 1h30, ce temps ludique est un vrai moment d’échanges entre les participants. Contactez-nous pour en discuter !